La méthode "clochard"

Bien plus qu'une méthode d'éducation, il s'agit simplement d'un style de vie...

Inconsciemment ou non, quand on joue le rôle du meilleur ami de notre chien, de son "papa" ou de sa "maman" nous répondons et satisfaisons à nos propres besoins, et non à celui du chien, car c'est nous, l'humain, qui avons besoin d'affection et d'amour.

Les chiens qui appartiennent aux sans-abris sont bien souvent les plus équilibrés et les plus épanouis, contrairement à ce que l'on pourrais penser.

Regardez un sans-abris marcher avec son chien: bien souvent, il se promène sans laisse, et le chien reste derrière lui, ou à ses côtés, il n'est pas agressif, même lorsqu'il passe devant un autre chien, un petit chien qui aboie ou une foule de personnes, près d'une moto, d'un vélo, d'un chat, d'un jogger etc... il à même une attitude "détachée".

"Dans la nature, les chiens ne se préoccupent pas que leur nourriture soit "bio", sans céréales, ils ne se préoccupent pas d'aller chez le toiletteur une fois par mois, ni chez le vétérinaire..."

La plupart du temps, les sans-abris n'ont pas de but précis dans la vie, ils se contentent d'aller d'un endroit à un autre, de chercher de la nourriture et d'un endroit où passer la nuit.

Pour tout le monde, ce genre de vie est inacceptable, que ce soit pour l'humain autant que pour l'animal, mais en réalité c'est le train de vie idéal pour nos amis à quatres pattes. En effet, l'exploration est naturelle pour un animal, car au plus il explore, au plus il agrandit sa "carte du monde". Alors que le chien "de famille" va soit, rester dans son jardin, ou bien ballader une, deux heures, en ville ou en colline, pour finir sa journée possiblement frustré avec son énergie refoulée, le chien d'un sans-abris va arpenter des kilomètres et des kilomètres, explorer de nouveaux endroits, et se coucher mort de fatigue.

"On ne rend pas un chien équilibré en lui donnant des choses matérielles, mais plutôt en le laissant exprimer sa vrai nature, physique et psychologique."

"Les sans-abris" et leurs chiens partagent une existence élémentaire, qui ressemble probablement beaucoup aux premières relations qu'on entretenues nos ancêtres avec les chiens"

César Millan